« Je dirai même que cette sorte de lutte est celle qui s’adapte le mieux à ses moyens, faits de souplesse et de dextérité, bien plus que de force et de violence. A ce titre, ce sera même la lutte féminine par excellence. » Ainsi le champion de lutte libre Armand Cherpillod qualifiait-il le jujutsu dans son ouvrage de 1906 Je me défends toute seule.
Bien que cette qualification semblerait aujourd’hui un peu sexiste, le Professeur Cherpillod mettait néanmoins le doigt sur un principe important : dans de nombreux arts martiaux, la force n’est pas ce qui prévaut.
C’est à première vue contre-intuitif dans un milieu tel que celui des arts martiaux, où l’on relie généralement violence et force physique. Mais si la force physique se suffisait à elle-même, nous irions tous soulever de la fonte au lieu de nous entrainer encore et encore. La véritable base sur laquelle se construit un art martial est technique.
Une bonne technique, c’est littéralement diriger la force appliquée contre l’adversaire de la manière la plus efficace possible. Un peu de force bien dirigée vaut plus que beaucoup de force mal dirigée. Une erreur assez commune est d’ailleurs de mettre plus de force lorsqu’une technique ne passe pas, au lieu de corriger des choses comme sa posture, son angle, la synchronicité des mouvements,…
De la rigueur technique vous permettra toujours de vous améliorer, même après des décennies de pratique.